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En Marge

Famille et carrière universitaire font-ils bon ménage?

par LÉO CHARBONNEAU | 17 NOV 08

L’Enquête sur le corps professoral québécois : faits saillants et questions, récemment publiée par la Fédération québécoise des professeures et professeurs d’université, dresse, de façon intéressante, le portrait de la réalité actuelle des professeurs québécois. Affaires universitaires a publié un autre article sur le rapport dans le site, mais je souhaitais attirer votre attention sur le graphique 16, ci-dessous, intitulé Influence de l’emploi de professeur sur les intentions de parentalité.

J’imagine que la bonne nouvelle est que près des deux tiers des femmes universitaires affirment que leur emploi n’a eu aucune influence sur leurs intentions de parentalité. Toutefois, un quart d’entre elles ont décidé d’avoir moins d’enfants que prévu en raison de leur situation professionnelle, et plus de huit pour cent ont choisi de ne pas en avoir du tout.

Si on regarde d’autres chiffres, il semble que cet « écart de conception » concerne davantage les professeures universitaires que les professionnelles d’autres domaines. Selon le rapport Tours d’ivoire: Vérifications féministes, 2004, publié par la Fédération canadienne des sciences humaines, 49,6 pour cent des femmes universitaires âgées entre 35 et 39 ans n’ont aucun enfant de moins de 12 ans à la maison – ce qui signifie qu’elles ont repoussé, du moins pour le moment, le projet de fonder une famille –, comparativement à 45,6 pour cent des femmes titulaires d’un doctorat, 42,3 pour cent des avocates et 33 pour cent des femmes médecins.

Ce n’est pas si surprenant. Dans un document de 2003 amplement cité, Mary Ann Mason et Marc Goulden, de la University of California, Berkeley, ont démontré que le fait d’avoir des enfants, particulièrement les avoir tôt, représente un inconvénient pour la carrière professionnelle des femmes – mais un avantage pour les hommes. Le document révèle que les femmes qui ont des enfants sont, dans une proportion de 29 pour cent, moins susceptibles que les femmes qui n’ont pas d’enfant d’obtenir un poste menant à la permanence.

Comment est-on arrivé à une situation si déplorable?

À PROPOS LÉO CHARBONNEAU
Léo Charbonneau
En 2000, Léo Charbonneau est entré au service d’Affaires universitaires comme rédacteur principal et a été nommé rédacteur en chef adjoint trois ans plus tard. Il a travaillé 10 années au Medical Post à titre de chef de la rédaction et réviseur de chroniques à Montréal. C’est lui qui a proposé de rédiger le blogue officiel d’Affaires universitaires, En marge, en partie pour se rapprocher du lectorat.
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