Skip navigation
Actualités

Nouvelle alliance des vice-recteurs à la recherche des universités canadiennes de petite taille

L’objectif, mettre en commun les ressources et les pratiques exemplaires des universités de recherche de petite taille.

par LÉO CHARBONNEAU | 12 SEP 11

Un nouveau groupe universitaire, l’Alliance of Canadian Comprehensive Research Universities (ACCRU), vient de voir le jour. Créée lors d’une rencontre à Ottawa en juin, l’Alliance regroupe les vice-recteurs à la recherche des universités polyvalentes de petite taille qui ont « un ferme engagement envers la recherche », explique Dan Weeks, vice-recteur à la recherche de l’Université de Lethbridge.

L’Alliance est en partie une réaction au U15, un groupe qui fait la promotion des intérêts de ses membres, les « 15 établissements chefs de file en matière de recherche au Canada ». Ce groupe, auparavant appelé G10 puis G13 avant qu’il compte ses 15 membres actuels, s’exprime d’une « voix forte et unifiée dans le cadre de consultations et d’activités de lobbying », explique M. Weeks.

L’ACCRU n’est toutefois pas un groupe de lobbyisme, poursuit M. Weeks. Elle a plutôt pour objectif de favoriser les discussions sur les enjeux auxquels font face les universités de plus petite taille et de permettre la mise en commun des ressources et l’échange de pratiques exemplaires entre collègues qui ont des vues similaires. « Si nous avons des conseils à formuler ou pour tout élément touchant les politiques pu-bliques, nous passerons par l’Association des universités et collèges du Canada ou par nos recteurs », précise-t-il.

M. Weeks a initié le mouvement en envoyant à ses collègues en janvier dernier une lettre dont l’extrait suivant est tiré : « La recherche dans les établissements d’enseignement de petite taille au Canada s’accompagne d’un certain nombre de défis uniques. Pour que les petites universités de recherche du Canada puissent relever avec brio ces défis et veiller à ce que leurs investissements produisent des retombées optimales pour les Canadiens, je propose que nous entamions officieusement des discussions sur les avantages de nous regrouper. Une alliance nous permettrait d’échanger et de réagir collectivement aux défis actuels et futurs de nos établissements. »

La réaction a été « absolument fantastique, relate M. Weeks. Tous se réjouissaient à l’idée d’une rencontre. » Les répondants ont convenu d’une date et d’un lieu de rencontre, et les représen-tants de 19 universités sur les 25 initialement contactées se sont réunis à Ottawa. Il s’agissait, dans la plupart des cas, des vice-recteurs ou des vice-recteurs adjoints à la recherche.

Tout en insistant sur le fait que l’ACCRU se veut inclusive, M. Weeks reconnaît qu’il a dû « établir certains critères » pour déterminer qui inviter. Il a donc mis au point un plan en colla-bo-ration avec William Bridger, ancien vice-recteur de l’Université de Western Ontario. Ils ont d’abord déterminé que l’université devait se décrire elle-même comme un établissement polyvalent. Ensuite, ils ont sommairement calculé le pourcentage de financement versé à chaque université par les trois organismes subventionnaires de recherche. « Une ligne de démarcation claire s’est dégagée des calculs. Nous avons donc invité tous les établissements qui se situaient sous ce niveau de financement », résume M. Weeks.

« Je ne crois vraiment pas qu’il soit nécessaire d’attacher trop d’importance aux considérations du type qui en est, qui n’en est pas, ajoute-t-il. Les universités doivent plutôt regarder la portée de leurs activités et voir si les discussions entreprises dans le cadre de l’Alliance peuvent leur être profitables. »

Les participants à la réunion d’Ottawa « ont longuement discuté du recrutement de professeurs et de la perception qu’ont la population et les autres établissements des universités de petite taille », poursuit M. Weeks. Ils ont également discuté d’éthique en recherche, d’infrastructure, de protection des animaux, de centres et d’instituts de recherche, de contrats et de toutes les autres obligations que doivent remplir les universités de petite taille relativement aux politiques et à la réglementation sans toutefois compter sur les mêmes ressources que les grandes universités. « Nous devons donc faire preuve d’ingéniosité pour remplir certaines de nos obligations. »

Katherine Schultz, vice-rectrice à la recherche de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard, a participé à la rencontre et estime que les conversations étaient franches et ouvertes. Contrairement aux vice-recteurs à l’enseignement, les vice-recteurs à la recherche n’ont pas l’occasion de se réunir à l’échelle nationale. « Ce regroupement comble donc un besoin que bon nombre d’entre nous ressentent. C’est un forum d’échange d’information qui n’existait pas auparavant. »

André Manseau, doyen à la recherche de l’Université du Québec en Outaouais, a trouvé très enrichissant d’écouter ses collègues faire part de leur expérience. « Nous devons relever des défis similaires. Nos bureaux sont de taille relativement modeste et nous n’avons pas énormément de personnel spécialisé. »

Les membres de l’ACCRU ont convenu de se réunir à nouveau à Ottawa au début de décembre, avant la rencontre annuelle des leaders du Conseil de recherche en sciences humaines (c’est-à-dire des hauts dirigeants universitaires qui servent de points de contact avec le Conseil). L’Alliance a également mis sur pied trois groupes de travail sur les pratiques exemplaires : sur la gouvernance du groupe et sur l’élaboration d’un énoncé de mission. Les groupes de travail feront le point sur l’avancée de leurs travaux à l’occasion de la rencontre de décembre.

Universités représentées lors de la réunion de l’ACCRU en juin:

  • Acadia University
  • Bishop’s University
  • Brandon University
  • Brock University
  • Cape Breton University
  • Lakehead University
  • Nipissing University
  • St. Francis Xavier University
  • Saint Mary’s University
  • Thompson Rivers University
  • Trent University
  • Université de Moncton
  • Université du Québec en Outaouais
  • University of Lethbridge
  • University of Northern British Columbia
  • University of Prince Edward Island
  • University of Regina
  • University of Windsor
  • Wilfrid Laurier University
COMMENTAIRES
Laisser un commentaire
University Affairs moderates all comments according to the following guidelines. If approved, comments generally appear within one business day. We may republish particularly insightful remarks in our print edition or elsewhere.

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *