Dans un article du mois d’août 2008 (« Un sujet qui délie les langues »), je racontais que de moins en moins d’universités exigent que les étudiants maîtrisent une langue seconde dans le cadre de leur programme d’études. En deuxième partie de l’article, je traitais spécifiquement de ce que peuvent faire les universités pour favoriser le bilinguisme et je faisais remarquer à ce sujet que les universités francophones tentent d’attirer les étudiants anglophones qui ont participé à des programmes d’immersion française au secondaire. Comme on pouvait le lire dans l’article, « [à] l’heure actuelle, 325 000 élèves du primaire et du secondaire sont inscrits à des programmes d’immersion française au Canada. Pourtant, très peu continuent d’étudier en français à l’université. »
Eh bien, permettez-moi de souligner les efforts de l’Université de Moncton qui s’intéresse précisément à la question. Un article paru dans le quotidien anglophone de l’endroit relate que, depuis deux ans, 80 étudiants diplômés d’un programme d’immersion française au secondaire se sont inscrits à l’Université. Il ne s’agit peut-être que de deux pour cent de l’ensemble des étudiants, mais l’Université compte faire grimper ce taux à cinq pour cent.
Les deux étudiants anglophones cités dans l’article se disent impressionnés par les services de soutien qui leur sont offerts et heureux d’avoir la chance de poursuivre leurs études en français.
Connaissez-vous des anecdotes provenant d’autres universités? Et quel rôle croyez-vous que les universités devraient jouer pour appuyer le bilinguisme?