Comment expliquer un tel succès?
« Ce sont les professeurs, les chercheurs et les étudiants qui ont fait notre renommée en recherche, répond François Deschênes, vice-recteur à la formation et à la recherche de l’établissement. Leurs travaux rayonnent au pays et à l’étranger, ce qui permet d’attirer d’autres chercheurs de qualité. »
L’Université du Québec à Rimouski (UQAR) ne s’éparpille pas. Elle se consacre principalement à trois créneaux de recherche : les sciences de la mer, le développement régional et la nordicité. Des intérêts bien compréhensibles pour l’université la plus au nord du Québec, sise aux abords de l’immense estuaire du fleuve Saint-Laurent ; un environnement comportant de nombreux avantages. « Nous sommes très près de la communauté et nos travaux de recherche sont ancrés dans les réalités régionales », souligne M. Deschênes.
« Le milieu de la recherche est un peu comme un écosystème dont il faut protéger la biodiversité, poursuit M. Deschênes. Ce n’est pas le volume de recherche des universités qui compte, ni leur localisation. On ne sait jamais d’où proviendront les prochaines grandes découvertes et innovations. »
Histoire de mettre toutes les chances de son côté, l’UQAR n’hésite pas à acquérir du matériel de pointe. Elle vient d’équiper le Coriolis II, le navire océanographique utilisé par son réputé Institut des sciences de la mer (ISMER), d’un sondeur multifaisceaux capable d’établir les reliefs des fonds marins à une profondeur de plusieurs kilomètres.
L’établissement n’hésite pas à créer des collaborations à l’extérieur de ses murs.
« Une université comme la nôtre ne peut être autosuffisante, note M. Deschênes. Nous travaillons beaucoup en collaboration avec d’autres universités pour bénéficier de différentes expertises. » Il ajoute que le fait d’être un établissement de petite taille entraîne une proximité entre les chercheurs et favorise la recherche interdisciplinaire.
Forte de ses succès, l’UQAR voit de nouveaux créneaux de recherche émerger, comme le patrimoine (bâti, littéraire, naturel) et le génie de la conception. « La recherche est cruciale pour la formation, puisque des étudiants de tous les niveaux y participent », conclut M. Deschênes.